Pas mal de jeux de foot existaient, mais pas celui avec les règles qu’on voulait, ni avec le ton auquel on pensait : il fallait donc l’inventer.
Ils sont le cœur de la fondation, celles et ceux qui nous font partager leurs plus belles aventures et leurs plus difficiles challenges, dont nous adorons suivre l’évolution, comprendre le produit, analyser le marché… Focus sur nos entrepreneuses et entrepreneurs à travers une série de portraits. ❤
Et pour ce troisième portrait, nous donnons la parole à l’énergique et inspirant Martin Jaglin, co-fondateur de Mon Petit Gazon : le jeu aux 2 millions d’utilisateurs !
Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ? Le déclic ? D’où te vient ton goût pour l’entrepreneuriat ?
J’avais depuis un moment l’envie d’entreprendre, mais elle s’est vraiment concrétisée avec ma passion : on voulait créer le jeu qui nous faisait vraiment kiffer. Pas mal de jeux de foot existaient, mais pas celui avec les règles qu’on voulait, ni avec le ton auquel on pensait : il fallait donc l’inventer.
Un soir de 2010, on s’est dit go on se lance. Pendant 5 ans, c’était un side project, un jeu pour se faire plaisir. L’interface était old school, on nous comparait au Bon Coin de l’époque : rustique mais efficace ! Vu le nombre d’utilisateurs croissants, on a réalisé un crowdfunding en 2016 pour faire une App et ajouter des championnats. Résultat, on a récolté 40k€ en un mois et là on s’est lancés, les gens étaient vraiment impatients de voir la suite du jeu ! On est passé en mode entreprise en 2017, on a levé auprès de Business Angels en 2018 et depuis, ça continue à grandir. On a juste été freiné par le Covid, qui a pas mal impacté le foot et les relations sociales.
Il parait que Martin Solveig fait partie des investisseurs de Mon Petit Gazon. Tu nous confirmes cette anecdote ?
C’est vrai ! A l’époque, l’équipe de Kisskissbankbank nous avait conseillé de mettre un “gros lot“ avec un prix assez élevé au cas où un passionné veuille le prendre.
Le lot, c’était de faire un Five contre l’équipe MPG, et c’est un certain Martin qui l’a pris. On l’a contacté, et on a compris qu’il s’agissait de Martin Solveig. Il nous a raconté qu’il passait des heures sur l’appli. On n’a jamais fait de foot avec lui, mais il a été Business Angel à notre première levée, deux ans plus tard.
C’est un fil rouge dans l’histoire de MPG : on a souvent été aidés par la communauté, que ça soit par des annonceurs, des investisseurs, des avocats, des partenaires… Cette passion du jeu nous permet d’avoir de vrais ambassadeurs.
Et justement, peux-tu nous en dire plus sur votre lien avec votre communauté ?
On a des vrais passionnés. Des gens qui créent des comptes sur Twitter ou Youtube pour donner tous les tuyaux pour gagner à MPG, 2 gars qui se sont tatoués notre logo chèvre ad vitam, on reçoit des chansons pour raconter l’expérience MPG, des trophées improbables avec notre chèvre (j’ose même pas vous raconter le dernier qu’on a reçu, il est dans nos publications Facebook), des discours de mariage qui parlent du jeu…
Et les gens passionnés sont aussi très exigeants et n’hésitent pas à nous rentrer dedans. Mais on préfère la passion à l’indifférence.
On a, par exemple, un groupe Facebook avec 100 000 personnes qui débâtent des nouvelles idées de fonctionnalités ou qui se lancent des parties entre eux.
On inclut leurs envies dans la roadmap produit. Au total, ce sont 2 millions de personnes qui ont déjà joué à MPG, et 900K chaque saison. Avec Mon Petit Prono, nous avons au total plus de 3 millions de personnes dans la communauté.
Notre marque de fabrique, c’est vraiment le bouche-à-oreille et l’ambiance d’équipe : on n’a jamais dépensé 1€ de média en France. Par exemple, durant l’Euro 2021, on a passé le cap du million d’utilisateurs Mon Petit Prono en 100% organique.
Notre meilleure pub, c’est notre produit, alors on bosse comme des fous sur l’expérience utilisateur.
Du côté de MPG, la stratégie du jeu aux plus de 400 000 utilisateurs actifs mensuels est de continuer à se développer en France, puis à l’international. Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur la suite ?
Les jeux multijoueurs comme MPG ne sont pas évidents à exporter, car il faut avoir des groupes de copains d’un coup : c’est comme lancer Telegram avec tes amis, il suffit qu’un seul lâche pour que tout le monde lâche… Mais ça nous a convaincu de lancer des jeux ou des modes de jeu solo… à suivre ! 😉
On aimerait par ailleurs intégrer les sujets cryptos et NFTs au jeu, mais sans que ce soit du bullshit. On réfléchit à la meilleure manière de le faire, afin ça soit vraiment utile et pas uniquement spéculatif. Enfin, on relance Mon Petit Prono pour la Coupe du monde et on vise 1,5 millions de joueurs. Ça va être une fête, comme d’habitude, commencez à faire tourner l’info à vos CSE et groupe WhatsApp !
Comment gères-tu ton équilibre vie pro / vie perso ?
Avant j’étais salarié, c’était beaucoup plus binaire. Aujourd’hui, quand je suis au travail, je ne me lève pas par contrainte, mais parce qu’on se lève pour faire un jeu qui fait kiffer plein de gens. Quand je suis en vacances, je suis un peu au travail aussi, pas de rupture claire on-off, mais ça me va bien : on fait grandir notre bébé avec Ben et Greg, donc c’est toujours un plaisir. Tu as toujours le stress de payer les gens à la fin du mois, mais ça fait partie du package entrepreneur.
Un entrepreneur (une entrepreneuse) qui t’inspire particulièrement ? Qui aimerais-tu voir dans notre prochaine ITW ?
Jean-Baptiste Hironde, founder et CEO de MWM, parmi les premiers éditeurs mondiaux d’applications gaming, avec plus de 450 millions de téléchargements dans 182 pays… Probablement l’une des prochaines licornes françaises.
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